La dernière nuit d'Anne Bonny (1/9)
A suivre - Un pódcast de ARTE Radio
J’ai vu la Mort dans le Quartier Français La Nouvelle-Orléans, fin du XVIIIe siècle. Lors de sa promenade nocturne, Anne Bonny rencontre la Mort, qui lui annonce avec tendresse qu’elle n’a plus qu’une nuit à vivre. Anne rentre au bordel qu’elle dirige d’une main de fer pour mettre ses affaires en ordre. Elle appelle Apolline, sa préférée : elle a des choses importantes à lui dire... La dernière nuit d’Anne Bonny Dans une rue de la Nouvelle Orléans, vers 1780, une femme rencontre la Mort qui lui annonce qu’elle n’a plus qu’une nuit à vivre. Cette femme, c’est Anne Bonny. Aujourd’hui, c’est une vieille maquerelle qui gère d’une main de fer un bordel très couru, mais dans sa jeunesse, elle a été pirate. Elle convoque sa fille préférée, Apolline : elle veut lui léguer son entreprise et surtout lui dicter ses mémoires. Car les récits qui ont été faits de sa vie ne lui conviennent pas du tout — notamment celui d’un certain Capitaine Johnson qui la décrit dans son Histoire générale des pirates comme une femme sans vertu ni grandeur. Avant de tirer sa révérence, Anne aimerait bien donner sa version des faits. Alors, elle raconte : comment, née pauvre et bâtarde en Irlande, elle a traversé l’Atlantique pour arriver dans le Nouveau Monde, comment elle y a découvert la piraterie et surtout fait la connaissance du pirate Jack Rackham... embarqué sur le vaisseau du capitaine Jack Rackham, traqué par les Anglais. A mesure que la nuit avance, Anne fait revivre sa jeunesse flamboyante et l’âge d’or de la piraterie... Mais jusqu’où faut-il croire son récit ? Depuis le 18e siècle, Anne Bonny fascine. Femme de mauvaise vie pour le capitaine Johnson, femme puissante dans l’imaginaire contemporain, son histoire a donné lieu à de nombreuses interprétations. La dernière nuit d’Anne Bonny joue avec les archives et les registres pour explorer la fascination qu’elle suscite, l’écart qui peut se creuser entre une figure historique et ses réinterprétations contemporaines. Sans jamais oublier de faire battre le cœur, et de raconter une grande histoire d’amour et de liberté. Enregistrements : 2019-2022 - Réalisation : Sabine Zovighian et Arnaud Forest - Musique et chansons : Michael Liot - Prises de son : Sara Monimart - Bruitages : Franck Tassel - Violoncelle : Paul Colomb - Violon : Eugène Feygelson - Contrebasse : Romain Lécuyer - Chant additionnel : Michael Liot et Mathilde Ortscheidt - Collaboration artistique : Anne-Sophie Bailly - Illustration : Lola Félin - Comédiennes : Catherine Hiegel (Anne Bonny âgée), Alice Belaïdi (Apolline), Aurélie Miermont (L’historienne), Audrey Stupovski (La Mort) - Comédiens : Marc-Henri Boisse (Le Capitaine Johnson), Antoine Reinartz (L’historien) - Voix : Richard Gaitet, Stéphane Soo Mongo, Michael Perez, Vincent Chaumont, Jo Zeugma, Victoire Du Bois, Louise Blachère et Denis Ardant - Production : ARTE Radio - Michael Liot