Les promesses d'Attal, la colère des - 1ère partie

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C dans l'air du 31 janvier : Les promesses d'Attal, la colère des agriculteurs Les agriculteurs se rapprochent ce mercredi de Paris et du marché de gros de Rungis qui permet l’approvisionnement d’une très large partie de la région parisienne. Ils continuent également leur progression vers Lyon, avec pour objectif de faire le blocus de la deuxième ville de France, pas convaincus par les dernières annonces du Premier ministre. Hier, dans son discours de politique générale, Gabriel Attal a assuré qu’il devait y "avoir une exception agricole française" et promis que le gouvernement serait "au rendez-vous, sans aucune ambiguïté" pour répondre à la crise agricole actuelle. Mais l’annonce du versement rapide des aides de la PAC et des autres mesures imminentes n’ont eu aucun effet sur la mobilisation agricole. Les tracteurs continuent de bloquer de nombreux axes routiers aux quatre coins de la France et de rouler en direction de la capitale où les premières interpellations ont eu lieu ce matin. Dans ce contexte, le Premier ministre a reçu ce matin la Confédération paysanne et la Coordination rurale à Matignon. Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau s’est lui rendu à Bruxelles pour, selon son cabinet, "une série d’entretiens visant à accélérer le traitement des urgences européennes" avant l’arrivée d’Emmanuel Macron jeudi pour participer au sommet européen extraordinaire consacré à l’aide financière à Ukraine. Mais l'Union européenne peut-elle résoudre cette crise ? La crise agricole se nourrit de plusieurs points, et notamment des prix, jugés toujours trop bas, demandés par les industriels et la grande distribution. Ce mercredi est le dernier jour des négociations pour 2024. Ensuite les étiquettes dans les supermarchés seront scrutées par les agriculteurs et nombre de Français qui peinent de plus en plus à boucler leur budget. D'après le dernier baromètre réalisé par le Secours populaire et Ipsos, 32 % reconnaissent ne plus faire trois repas par jour. Face à l’inflation, la situation économique des classes moyennes s’est dégradée et c’est à "ces Français de l’entre-deux" tentés par le vote à l’extrême droite que le Premier ministre s’est une nouvelle fois adressé hier depuis l’Assemblée nationale. Avec un programme qui tient en trois mots : "déverrouiller", "débureaucratiser" et "desmicardiser la France". Le Premier ministre a, par ailleurs, brandi une série de mesures visant, pour la plupart, à optimiser "le temps médical" pour lutter contre les difficultés d'accès aux soins : régularisation des médecins étrangers, rendez-vous non honorés payés par les patients, restauration des obligations de garde pour les médecins libéraux, dans les départements où le service d'accès aux soins (SAS) ne parviendraient pas à se mettre en place… Gabriel Attal a également annoncé la suppression de l'allocation spécifique de solidarité pour les chômeurs en fin de droits, qui basculeront au RSA. Il a aussi détaillé des mesures sur le logement, en pleine crise, dont notamment la révision de la loi SRU sur les quotas de logements sociaux. Le chef du gouvernement souhaite l’intégration du logement intermédiaire dévolu aux classes moyennes "hautes" dans le contingent obligatoire de HLM assigné aux communes. Selon le rapport de la Fondation Abbé Pierre qui sera publié mercredi 1er février, 14,6 millions de Français sont touchés par la crise du mal-logement. Avec l’envolée des prix de l’immobilier, la précarisation sociale et le développement des meublés touristiques type Airbnb, qui réduit le parc locatif privé, certains sont contraints de vivre dans un camping en attendant de trouver mieux. Un phénomène en forte augmentation ces dernières années. LES EXPERTS : - Carl MEEUS -Rédacteur en chef - Le Figaro Magazine - Audrey GOUTARD - Grand reporter - France Télévisions, spécialiste des faits de société - Gaël MACKE - Directrice déléguée de la rédaction - Challenges - Jean GARRIGUES - Historien, président du Comité d’histoire parlementaire et politique

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