Elaine Sturtevant - La réplique était presque parfaite

Ça a commencé comme ça - Un pódcast de Binge Audio

Est-ce l’originalité qui fait l'œuvre d’art ? Et peut-on considérer le copieur comme un véritable artiste ?La « copieuse » en question, c’est Elaine Sturtevant, une artiste conceptuelle américaine née dans le nord des Etats-Unis en 1924. Après des études de psychologie, Sturtevant se lance dans un travail de reproduction d'œuvres contemporaines. Elle s’intéresse aux fondateurs du Pop art : Robert Rauschenberg, Jasper Johns et, bien sûr, Andy Warhol. C’est au début des années 60 que sa carrière démarre véritablement, et ce de manière subversive. Elaine conçoit ce qu’elle nomme des « répliques », c’est-à-dire des reproductions quasi exactes, de mémoire, d'œuvres originales juste après leur présentation au public et en suivant les mêmes techniques artistiques. Parmi les plus connues figurent « Deux » de Jasper Johns, les « Flower Paintings » ou le diptyque de Marilyn d’Andy Warhol. Ce qui lui vaudra de nombreuses critiques et intimidations. Mais est-ce bien de l’art ? Pour Elaine, c’est toute la question. Son travail vise avant tout à interroger la notion d’originalité et de propriété artistique. En recopiant les gestes, elle cherche à prouver que l'œuvre ne dépend pas uniquement d’un style reconnaissable. Mais la réplique ne pouvant être parfaite, quel statut lui donner alors ? Crédits :Ça a commencé comme ça est un podcast co-produit par Binge Audio et Bourse de commerce – Pinault Collection. Écriture : Caroline Halazy. Incarnation et interprétation : Marie Papillon. Production et édition : Camille Khodor. Direction de projet : Soraya Kerchaoui-Matignon. Réalisation et mixage : Maxime Singer. Musique originale : Nicolas Olier. Identité graphique : Upian. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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