Corruption de Microsoft en Afrique et Moyen Orient ?

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Pour s'assurer de nouveaux marchés et des contrats juteux, les entreprises de la tech et en particulier les GAFAM sont prêt à tout, même à recourir à des pratiques illégales comme le versement de pots-de-vin. Ce serait en effet le cas pour Microsoft, qui par le biais d'un lanceur d'alerte, est accusé de pratiquer la corruption généralisée pour s'offrir des marchés émergents. De quoi parle-t-on concrètement ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode. Le lanceur d'alerte en question n'est autre qu'un ancien directeur de Microsoft pour les marchés émergents du nom de Yasser Elabd. Fin mars, ce dernier témoignait sur la plateforme Lioness, spécialisée dans la diffusion des lanceurs d'alertes, pour dénoncer la corruption à laquelle se livrerait son ancienne entreprise. D'après lui, les événements ont commencé à devenir étranges en 2016, après qu'il ait signalé un versement de 40 000 dollars en Afrique. Si la transaction a été annulée, l'un de ses responsables lui aurait fait une remontrance sans équivoque. Je cite, « je ne veux pas que vous soyez un bloqueur. Si l'une des filiales au Moyen-Orient ou en Afrique fait quelque chose, vous devez tourner la tête et laisser les choses en l'état. Si quelque chose arrive, ce sont elles qui en paieront le prix, pas vous » fin de citation. Un rappel à l'ordre qui aboutira deux ans plus tard à son licenciement quand il rejettera je cite « un plan d'amélioration des performances imposé par l'entreprise ». Concrètement, l'ancien directeur des marchés publics de Microsoft estime avoir été poussé vers la sortie pour avoir dénoncé ces versements de pots-de-vin en Afrique au Moyen-Orient. D'après lui, 200 millions de dollars auraient été utilisés dans le but de corrompre des dirigeants du Ghana, du Nigeria, du Qatar et de l'Arabie Saoudite, et environ la moitié des vendeurs et managers avec qui il collaborait à l'époque auraient trempés dans ces affaires louches. Face à ces accusation, Microsoft a rapidement lancé une enquête interne, précisant que certains des employés incriminés ont bel été bien été licencié et les paiements bloqués. Becky Lenaburg, vice-présidente de Microsoft a réagi à ces accusations en expliquant que Microsoft s'engageait je cite « faire des affaires de manière responsable et nous encourageons toujours les gens à signaler tout ce qu'ils voient qui pourrait violer la loi, nos politiques ou nos normes éthiques […] Nous pensons avoir déjà enquêté sur ces allégations, qui datent de plusieurs années, et y avoir répondu. Nous avons coopéré avec les agences gouvernementales pour résoudre toutes les préoccupations » fin de citation. Aux États-Unis le Foreign Corrupt Practices Act interdit à des entreprises ou citoyens américains de corrompre des gouvernements étrangers. Et si Microsoft a déjà été épinglé par l'autorité de la concurrence américaine pour ces pratiques, cette affaire de corruption précisément dénoncée par Yasser Elabd a finalement été classée début mars par manque de moyen pour enquêter. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

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