D'où viennent les expressions "à brûle-pourpoint" et "à la bonne franquette" ?
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RediffusionNombre d'expressions sont devenues d'un usage courant, sans que nous en connaissions toujours l'origine. C'est le cas, par exemple, de l'expression « à brûle-pourpoint ».Quand quelqu'un, dans une réunion de famille, pose une question « à brûle-pourpoint », il le fait brusquement, sans que personne se soit attendu à une telle intervention de sa part.Cette expression évoque donc une réaction inopinée, qui provoque un sentiment de surprise chez l'interlocuteur. Elle a une origine militaire. En effet, elle fait référence à l'habitude qu'avaient certains combattants de tirer sur un adversaire très proche d'eux. Nous dirions aujourd'hui tirer « à bout portant ».Dans ce cas, un combattant risquait de brûler le pourpoint du soldat adverse. Il s'agissait d'une sorte de veste matelassée, qui couvrait le buste, depuis le cou jusqu'au-dessous de la ceinture.La poudre contenue dans les armes à feu de cette époque (soit entre le XIIIe et le XVIIe siècle environ) pouvait en effet laisser des traces de brûlure sur les vêtements. D'où l'expression "à brûle-pourpoint".Sans cérémonieSi vous n'aimez pas « mettre les petits plats dans les grands » (une autre expression dont il serait intéressant de connaître l 'origine ), vous allez recevoir vos amis « à la bonne franquette ». Autrement dit, sans cérémonie.La maîtresse de maison qui reçoit ainsi le fait donc en toute simplicité, sans sortir la vaisselle des grands jours ni élaborer un plan de table compliqué.L'expression serait construite à partir du mot « franc » qui, dans certains dialectes du nord de la France, voudrait dire « loyalement » ou « franchement ». On aurait d'abord dit « à la franquette », pour parler d'une personne agissant sans détours.On retrouve l'expression chez Marivaux par exemple et d'autres écrivains. Puis, on aurait rajouté à cette expression le mot « bonne », par contagion avec d'autres expressions, comme « à la bonne foi » par exemple.On aurait alors opposé les gens décontractés, qui recevaient « à la bonne franquette », des courtisans et de tous ceux qui, plus soucieux des usages, agissaient « à la française ». C'est surtout à partir du XIXe siècle que l'expression est utilisée dans son sens actuel. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.