À la Une: la relation Elon Musk-Donald Trump s’embrase

Revue de presse internationale - Un pódcast de RFI

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Le président américain et son désormais ex-allié, chargé jusqu'à peu de tailler à la tronçonneuse dans les dépenses publiques, se sont violemment écharpés jeudi 5 juin. Donald Trump traite Elon Musk de « fou », il se dit « déçu » des commentaires acerbes du patron de Tesla et X quelques jours plus tôt sur un projet de loi budgétaire actuellement débattu au Congrès. « Sans moi… Trump aurait perdu l'élection présidentielle en 2024 », grince Elon Musk dans sa réponse, « quelle ingratitude ».Et ce n'est qu'un extrait des messages postés par réseaux interposés : « Un choc des titans, […] mesquin, lyrique, enfantin, désordonné », liste le New York Times, sur des sujets « importants et insignifiants » note le Guardian. En France, Le Figaro ose même comparer la joute à « une lutte digne de deux héros de Marvel avec leurs superpouvoirs ».« Presque aussi célèbre que lui, nettement plus riche, et disposant avec son réseau social X d’un porte-voix médiatique capable de rivaliser avec celui dont dispose le président des États-Unis, [Elon] Musk est presque aussi vindicatif et rancunier que Trump ». Celui-ci, écrit Le Figaro,« voit se retourner contre lui ses propres méthodes : le tweet vengeur et l’insinuation fielleuse, avec quelques émoticônes en plus ».« Il y a exactement une semaine, tout allait bien »Die Welt en Allemagne rappelle pourtant, « qu’il y a exactement une semaine, tout allait bien : c'était le dernier jour du milliardaire de la tech en tant qu'assistant spécial du gouvernement, et Trump voulait lui faire ses adieux lors d'une conférence de presse spécialement organisée pour lui ».Le Washington Post analyse : « pendant des mois, [...] la question de savoir combien de temps un duo entre deux hommes habitués à jouer en solo pouvait rester en suspens. Les échanges houleux de jeudi ont apporté une réponse définitive ».« Dommage que nous n'ayons pas organisé de pari en janvier  », sourit le Wall Street Journal, en référence à l'investiture de Donald Trump.« Et comme ces types ne savent que faire monter les enchères », ajoute le journal économique, l'homme le plus riche du monde a lancé l'idée d'un nouveau parti pour destituer les Républicains. Le locataire de la Maison Blanche a rétorqué et brandi une menace majeure : la suspension des crédits gouvernementaux, « dont dépend l'empire commercial de Musk » selon le Washington Post.Le quotidien de la capitale américaine qui avance un chiffre de « 38 milliards de dollars de fonds publics reçus par les entreprises »d’Elon Musk. Donald Trump ironise, le voilà, « le moyen le plus simple d’économiser dans notre budget ».Des piques et des noms d'oiseaux qui ont eu des conséquences notables puisque le titre de l'action Tesla a chuté de près de 15 % jeudi en Bourse.Une détente amorcée entre Donald Trump et Xi JinpingLe président américain et son homologue chinois ont décroché leur téléphone pour « sortir de l'impasse » jeudi. C'est ce qu'écrit le South China Morning Post après cet entretien téléphonique entre Donald Trump et Xi Jinping pour tenter d'apaiser les tensions entre les deux pays liés aux droits de douanes. La première prise de contact par téléphone « depuis le déclenchement de la guerre commerciale début avril », souligne le China Daily.« Dans ce qui peut être interprété comme une main tendue », selon le quotidien espagnol El Pais, le dirigeant chinois a proposé à Donald Trump de se rendre en Chine. Une invitation acceptée et retournée par le républicain au n°1 de l'État chinois.Quatre juges de la CPI sanctionnés par les États-UnisWashington a sanctionné ce jeudi quatre magistrats de la Cour Pénale Internationale qui estiment qu'il y a des « motifs raisonnables » à soupçonner le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou de crimes de guerre et crime contre l'humanité.Actualité qui entre en résonance avec cette tribune de plusieurs historiens publiée dans Le Monde vendredi matin. « Le silence sur Gaza met à nu de façon dramatique un point aveugle de nos cultures mémorielles », écrivent les chercheurs qui précisent que, pourtant, « les sociétés européennes sont éduquées à la prévention des crimes de masse, en particulier par la mémoire de la Shoah ».« Les dirigeants européens ont une responsabilité historique alors que [...] le piège de la mémoire s'est refermé dans les décombres et sur les corps déchiquetés de Gaza ».

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